Les moyens mnémotechniques pour les sapeurs-pompiers

lexique pompier

Rescue18 vous propose un article consacré aux principaux mnémotechniques, abréviations et sigles chez les sapeurs-pompiers. Cette liste n’est pas exhaustive et vous pouvez également consulter notre page consacrée aux acronymes et abréviations.

AAALEERTER

Le moyen mnémotechnique AAALEERTER désigne un ensemble d’actions à adopter par les membres du binôme en difficulté dans l’attente des secours. Il s’agit d’un mode de survie qui permet de minimiser sa consommation d’air et d’être localisé rapidement. Cette procédure est employée à partir du moment où l’on a lancé un message de détresse :

  • Air – Je contrôle la pression restante et l’autonomie au manomètre.
  • Alerte – Je passe le message d’alerte en utilisant le moyen mnémotechnique NELAR (Nom-Engin-Localisation-Air-Renfort).
  • ALarme – Je déclenche la balise sonore de mon ARI (touche SOS). Si je n’ai pas eu de réponse à mon message d’alerte radio, je déclenche en plus la touche SOS du portatif Antares.
  • Éclairer – J’allume mon projecteur pour me signaler.
  • Économiser l’air – Je contrôle ma respiration.
  • Rester près du sol – Je me mets en position basse, au contact d’un mur, pour chercher de l’air frais et gagner en visibilité.
  • Taper – Je fais du bruit pour me signaler, en tapant avec un outil sur une surface métallique si possible.
  • Explorer  (l’environnement immédiat) – Je balaie le sol pour retrouver le tuyau, je balaie le mur pour retrouver un ouvrant.
  • Remonter ma cagoule – Lorsque je n’ai plus d’air dans ma bouteille (et mon équipier non plus ou que je ne peux pas me raccorder sur sa prise auxiliaire), je retire la SAD, je remonte ma cagoule sur le masque pour « filtrer » la fumée et je respire au plus près du sol.

Attention : cette action ne doit être réalisée qu’en dernier recours pour éviter un étouffement du porteur car elle le soumet à un risque d’intoxication par les fumées.

En tout état de cause, le binôme doit rester indissociable.

AG2R SPP FR

Mnémotechnique concernant quelques règles essentielles de sécurité collective en intervention :

  • Agir en concertation
  • Garder le contact
  • Respecter les consignes
  • Réfléchir avant d’agir
  • Surveiller l’environnement
  • Prévenir du danger
  • Penser au Repli
  • Faire passer les messages
  • Réaliser la mission et rendre compte

COMIX / COMIT

Mnémotechnique utilisé pour caractériser les risques liés aux fumées d’incendie :

  • Chaudes
  • Opaques
  • Mobiles
  • Inflammables
  • eXplosives
  • Chaudes
  • Opaques
  • Mobiles
  • Inflammables
  • Toxiques

DIAPOD

Le DIAPOD est un mnémotechnique historiquement utilisé en risques chimiques. Il s’agit d’une déclinaison de la Marche générale des Opérations en risques chimiques.

Le DIAPOD correspond aux actions suivantes :

  • Délimiter
  • Identifier
  • Analyser
  • Protéger
  • Obturer
  • Décontaminer

FFCOS

Moyen mnémotechnique permettant une lecture du feu.

  • Fumée
  • Flamme
  • Chaleur
  • Ouvertures
  • Sons

LASE

Utilisé lors de la vérification des hydrants.

  • Localisation
  • Accès
  • Signalisation
  • Etat général

MAGALISOCOTORACORRDIV

Ou « Magalie, solide comme tes raccords ». Mnémotechnique utilisé pour déchiffrer rapidement un code danger sur un TMD.

  • 1 MAtière
  • 2 GAz
  • 3 LIquide
  • 4 SOlide
  • 5 COmburant
  • 6 TOxique
  • 7 RAdioactif
  • 8 CORrosif
  • 9 DIVers

NELAR – MESSAGE DE DÉTRESSE BINÔME

Lorsque le binôme est confronté à une situation mettant en jeu sa sécurité ou qu’il se trouve dans une situation dangereuse dans laquelle il ne peut pas s’extraire seul, il doit lancer immédiatement un message de détresse par radio. Pour cela, il utilise le moyen mnémotechnique NELAR : 

« URGENT, URGENT, URGENT »

  • N : nom de celui qui passe le message
  • E : engin d’affectation
  • L : localisation
  • A : air restant (du binôme)
  • R : renfort nécessaire (qui, avec quoi) ou pas.

Le message de détresse doit être répété par le COS à celui qui l’a émis, afin de lui faire comprendre que sa demande est bien prise en compte. Cette répétition peut permettre de diminuer l’état de stress de l’émetteur.

La réception du message de détresse doit être confirmée (par le chef d’agrès, le contrôleur…).

PROCEDIS

Moyen mnémotechnique concernant les modes d’extinction du feu.

  • Part du feu
  • Refroidissement
  • Obstruction
  • Coupure
  • Étouffement
  • Dispersion
  • Inhibition
  • Soufflage

RAPACE

Mnémotechnique utilisé par les sapeurs-pompiers en incendie avant l’engagement du binôme sous ARI. C’est la dernière check-list des éléments de sécurité à vérifier pour le porteur :

  • Robinets (ouverture)
  • Ajustement du harnais
  • Pression
  • Armement du système sonore
  • Code de communication
  • Étanchéité du masque

SÉCURITÉ

Mnémotechnique utilisé pour l’intervention des sapeurs-pompiers sur un ascenseur bloqué. En quelque sorte la MGO appliquée aux interventions pour ascenseur :

  • Situation
  • Energie (ou Électricité)
  • Contact avec les victimes
  • Utilisation des radios
  • Réalignement de la cabine sur un niveau
  • Inviter les personnes à sortir
  • Technicien
  • Empêcher l’accès

SOIEC – M

  • Situation
  • Objectif à atteindre
  • Idée de manœuvre retenue
  • Exécution par les équipes
  • Commandement
  • Mesures de sécurité afférentes

SMES

Cadre d’ordre utilisé par le chef d’agrès pour exprimer rapidement un ordre initial simplifié (action immédiate ou évidente). C’est la présentation rapide et claire de :

  • La situation rencontrée
  • La mission précise pour chaque équipe et pour le conducteur
  • L’exécution, les modalités précises d’exécution de la mission
  • La sécurité, consignes de sécurité générales et particulières

TOOTEM

Avant toute pénétration dans un volume et lors des progressions, les intervenants doivent, à intervalle de temps régulier et à chaque changement de local, respecter la procédure suivante désignée sous le sigle mnémotechnique de T.O.O.T.EM :

  • Toucher les portes et leurs poignées afin d’estimer la chaleur radiante ;
  • Observer tous les signes d’alarme significatifs pouvant annoncer une explosion de fumées ou un embrasement généralisé éclair ;
  • Ouvrir le volume, si les conclusions tirées des deux actions précédentes l’autorisent, en veillant à se protéger ;
  • Tester la température des fumées au plafond au moyen de volumes d’eau projetée en jet diffusé d’attaque. Si l’eau retombe sous forme de gouttes, la température est conventionnelle et le risque thermique faible.
    Si l’eau se vaporise, la température est importante et le risque est MAXIMAL : refroidir la couche de fumées en jet diffusé d’attaque ;
  • Engagement Minimal des personnels d’attaque dans les volumes concernés par le sinistre.

La progression des binômes doit se faire par étape de 1 à 2 mètres au bout de laquelle un nouveau test du plafond sera effectué.

5 D

Lors de l’attaque, il s’agira d’adapter ces différents paramètres afin de réaliser une extinction efficace en manoeuvrant sa lance tout en limitant les dommages.

  • Diffusion du jet
  • Débit
  • Direction
  • Durée
  • Distance

Pour aller plus loin : Recueil des sigles et acronymes à l’usage des acteurs de la sécurité civile

Source et crédits : InfoPompiers / GDO-GTO / RO SDIS / PNRS

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