La saison estivale promet d’être sévère pour une année de plus. La vigilance de chacun, qu’elle soit du citoyen comme du sapeur-pompier, permettra de contenir au maximum les risques liés aux feux de forêts. La sécheresse que subissent nos terres ainsi que le dérèglement climatique nous donnent de nouveaux enjeux pour les feux d’espaces naturels, nous ne parlons plus uniquement de forêt mais de toute la végétation qui peut s’avérer très dangereuse.
RESCUE18 va s’attacher à vous proposer des conseils et des rappels pour que cette saison se passe dans les meilleures conditions possibles pour tous.
Les manœuvres défensives
Elles consistent à « attendre le feu » et doivent permettre de stopper ou limiter la propagation du feu ainsi que de protéger les zones sensibles. La mise en oeuvre de ces dispositifs est adaptée à la spécificité des moyens de lutte sur le terrain, ils se placent dans une position d’attente du feu permettant de l’attaquer dès son approche.
Il existe plusieurs types de manœuvres dites défensives :
- La défense de point sensible : DPS
- L’établissement de lignes d’appui statique ou dynamique
Dans tous les cas la phase d’attaque doit se mener de la manière la plus efficace et rapide tout en restant coordonnée entre tous les échelons de la chaîne de commandement.
Le COS d’une manœuvre défensive est garant de :
- La surveillance de l’exécution des ordres
- La sécurité des intervenants
- L’anticipation sur la réussite ou non de la mission
Deux cas de figures sont possibles, dans un premier temps s’il pense que ses moyens sont suffisants il peut fixer le feu. Dans un second temps, s’il estime que le front de flamme est supérieur à ses moyens engagés, il va limiter l’impact des flammes sur les personnes et les biens en contenant les flancs de l’incendie pour ne pas qu’il s’élargisse sous forme de cône lors de sa propagation.
TOUTES LES MANŒUVRES DÉFENSIVES SE DÉROULENT AVEC OUVERTURE SUR ORDRE ET MAXIMUM 2x20M AU SOL.
La défense de point(s) sensible(s)
Les points sensibles peuvent être des habitations, des relais hertziens, des stations de compression de gaz, des ETARE, des ERP, etc…
En fonction des risques, le COS ou FDF3 adapte sa manœuvre à la situation rencontrée. Il applique les mesures de sécurité et les actions à réaliser peuvent être :
- Confinement de la population
- Évacuation partielle ou totale
- Fermeture des ouvrants
- Vérification des toitures
- Recherche de locaux à risques
- Recherche de point d’eau
- Etablissement des lances
- Etc..
La ligne d’appui statique
Les véhicules se placent sur un des côtés de la piste (si possible celui opposé à l’arrivée du feu) en laissant le passage libre si des colonnes ou d’autres GIFF doivent y passer. Ils s’espacent régulièrement et judicieusement selon la situation (entre 20m et 50m en général). Chaque CCF établit une lance 500 au minimum. L’ouverture des lances se fait sur ordre du chef de secteur (à défaut, le chef du GIFF). Dans le cas ou tout ou partie des engins seraient équipés de canons, privilégier leur emploi. La LDT est prédisposée au sol et à disposition du conducteur en cas de besoin.
La ligne d’appui dynamique
Les engins progressent en convoi constitué, tout en attaquant avec des lances 500 l/min minimum ou lances canons actionnées depuis les CCF (ouverture sur ordre).
Lors de la réalisation d’une ligne d’appui dynamique, le GIFF conserve sa mobilité tout en effectuant une attaque en mouvement au moyen de lances 500 minimum ou canons actionnés depuis les CCF.
Ce type de manœuvre est également utilisé par le Détachement d’Intervention Retardant DIR de l’UIISC.